Aucune musique n'est socialement inactive, idéologiquement insignifiante, ni sans effet sur le normage culturel des comportements. Il n'y a qu'à voir comment les musiques dominantes aujourd'hui à une échelle de masse, telles que par-dessus les engouements aux modes successives, les médias tendent à les unifier en un nouvel ordre musical, comment, médiatisée, normalisée, automatisée (qui joue pour qui ? qui chante, se produit, se dépense ?), cette uni-musique forme les corps à une écoute indifférente, les enferme dans le dressage de rythmes et de danses toujours plus, et pas pour rien, uniformisés.
Philippe Carles, Jean-Louis Comolli,
Préface de 1979 à Free jazz Black power
Des photographies au service de la musique, c'était et c'est un vif désir d'abord, mais aussi une sorte de nécessité, comme une remise en ordre.
Merci à Stéphane Berland (Ayler Records), tant d'avoir fait ces places à mes photographies, que d'avoir permis de belles rencontres, aussi bien musicales qu'humaines, et par dessus tout de produire et diffuser ces musiques que, trop souvent, l'attrait du gain pour le gain et l'assujettissement à la banalité visent à réduire au silence.
Mes photographies ont l'honneur de servir les disques Some other Zongs de Daunik Lazro, Everything is in the instructions de Scott Fields et Jeffrey Lependorf, Carrousel et Can you smile? du Théo Ceccaldi Trio.